LE PROGRÈS PAR LA TERREUR, L'ÉGALITÉ PAR LA SOUFFRANCE !
- angelogeorge988
- 14 mars
- 4 min de lecture
"Liberté, fraternité, égalité" = "Terreur, souffrance, annulation"
Je ne cesse de m'étonner de la naïveté presque enfantine et de croyance frisant le fanatisme de ceux qui défendent la Russie, Cuba, Venezuela, la Chine, le régime communiste en général. Eux, ils vivent très confortablement en Occident, où les droits de l'homme ne sont pas une simple plaisanterie cynique. Cependant, avec un enthousiasme frisant l’idiote, ces admirateurs des dictatures rouges sanglantes sont séduits par la "belle" histoire du communisme, comme s'il s'agissait d'un conte de fées de Disney avec une fin heureuse. Quoi de plus merveilleux, dans la vision de ces intellectuels de gauche, que les idées utopiques du système économique imaginé par Marx et Engels? Bien que le rouge communiste est plutôt un rouge sanglante! Pour eux les petits "accidents" historiques - famines organisées, purges, camps de travail et millions de morts - ne sont que des détails insignifiants, comme une légère imperfection dans un tapis persan. Car rien ne doit entraver le rêve d'une égalité absolue, où chacun a les mêmes droits... à souffrir également. A souffrir atrocement, qu’il soit claire. Peu importe que l'URSS s'effondrât sous le poids de son absurdité. Or, qu'en Chine, le parti surveille plus qu’un Big Brother survolté? Ou même en Corée du Nord, où c'est déjà le paradis communiste ultime. Là, on n'a pas le droit d'avoir une opinion ni même une coiffure, un mot ou une pensée non approuvée par l'État. Tout cela, bien sûr, au nom du bien commun!

Il est indéniable qu'aucun de ces apologistes de la justice sociale (sur le papier, bien sûr) n'a vécu ne serait-ce qu'un dixième des horreurs des systèmes totalitaires dont ils rêvent avec une grâce presque poétique. Pour eux, le goulag n'est qu'un concept abstrait, la famine généralisée une "expérience économique" et la terreur d'État une "mesure nécessaire" contre les réactionnaires. Car rien ne doit entraver le progrès, surtout lorsqu'il s'accompagne d'uniformes gris et de défilés militaires auxquels le peuple applaudit sur commande, sous peine de disparaître du jour au lendemain. Dans les milieux d'extrême gauche des universités occidentales, la peste rouge se répand comme une traînée de poudre, alimentée par des professeurs qui voient dans le communisme non pas une tragédie historique, mais un noble idéal, gâché seulement par "quelques" dirigeants deviants. Le fait que ces penseurs révolutionnaires exposent leurs théories depuis des MacBooks, en savourant un "latte art" dans un café bohème, n'est qu'un détail insignifiant. De vrais révolutionnaires 2.0, eux, n'ont pas besoin de souffrir dans des camps de concentration communistes - dix mille fois plus nombreux que les camps nazis - pour comprendre la "souffrance" causée par le système capitaliste. Pas plus qu'ils n'ont besoin de renoncer au confort occidental pour faire campagne contre lui et pour le communisme, avec pour objectif ultime la conquête du monde entier dans un effort concentré digne de l'Internationale socialiste. Pour eux, la collectivisation de l'agriculture était "bonne", sauf qu'elle a laissé plusieurs millions de paysans sans vie. L'industrialisation abrutissante était "nécessaire", même si elle a transformé les villes en dystopies polluées et sans âme. Et la minimisation, voir l‘effacement des droits personnels est "parfaite", car rien ne vous donne plus de liberté que la peur de la Police Secrète du régime et la certitude que votre voisin sera le premier à vous dénoncer. Mais ce ne sont là que des détails historiques. L'avenir semble prometteur: nous aurons tous les mêmes vêtements, les mêmes opinions, les mêmes pensées. Et si nous ne les avons pas, nous apprendrons vite à les avoir......aidés par des matraques et, si besoin, quelques balles.

Mais attention! Je ne parle pas de ce qu'il est en livres, je ne fabule pas en théorie et je n'extrais pas mes idées d'un essai révolutionnaire écrit par quelqu'un qui n'a jamais connu une seule journée de communisme avec ses privations réelles. Moi, j'ai vécu sous le communisme. J'ai vécu des horreurs inimaginables et, en tant que professeur d'histoire, je sais exactement de quoi je parle. Il n'est pas nécessaire de m'expliquer, depuis le confort d'un amphithéâtre d'une université occidentale, ce que cela aurait été "si cela avait été appliqué correctement". Ou comment "les intentions étaient bonnes, mais l'exécution était défectueuse". Moi, j'ai vu le communisme en place, je l'ai vécu et je l'ai connu dans ma chair. C'est pourquoi je mets au défi n'importe lequel de ces "experts en communisme" de participer à un véritable débat d'idées. Un duel d'arguments, sans slogans vides et sans théories idéalistes. Voyons si leurs convictions tiennent la route face aux réalités historiques et aux souffrances concrètes. Il est facile de parler d'égalité absolue lorsque le seul manque ressenti dans la vie est l'absence d'un nouveau modèle d'iPhone. En vivant au milieu de cette tragédie qui a marqué et marque encore ma vie, j'ai appris à apprécier les libertés acquises dans une société normale.Et ce qui me terrifie le plus, c'est la facilité avec laquelle on peut les perdre. Pas besoin de chars, de camps de concentration ou d'exécutions sommaires pour perdre la liberté; il suffit de croire qu'elle vaut la peine d'être sacrifiée "pour le plus grand bien". C'est ainsi que tout commence. Oui, l'idée d'une société égalitaire, sans classes sociales disproportionnées, est un concept séduisant. Elle semble merveilleuse, voire poétique. Le problème, c'est qu'elle est aussi profondément irréaliste. Nous ne pouvons pas tous être identiques, tout comme nous ne pouvons pas tous gagner la même chose. Certains sont naturellement plus talentueux, plus travailleurs ou plus chanceux. D'autres partent avec moins d'opportunités, pour toute une série de raisons. Mais la réponse à ces inégalités n'est pas un système qui nivelle tout par la souffrance, qui rabaisse tout le monde au même niveau de misère et de peur. Avant d'agiter des drapeaux rouges sanglants et de rêver d'un "monde nouveau", demandons-nous combien de millions de morts cette utopie vaut. Car jusqu'à présent, toutes les tentatives pour la construire se sont soldées par un prix terrible en vies humaines. Mais peut-être que les admirateurs de ces régimes ne sont pas vraiment hypocrites. Peut-être attendent-ils simplement que le capitalisme leur offre un aller-retour gratuit vers l'un de ces "paradis" terrestres. Sauf que, une fois sur place, ils vont découvrir que le billet de retour n'existe plus.
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